LES DIX COMMANDEMENTS DE L’ALLUMAGE DES BOUGIES

Voici les dix points essentiels concernant l’allumage des lumières de Hanoucca, tels que rapportés dans le Choul’han Aroukh (Ora’h ‘Haïm 670–676) et les décisionnaires.

1 – On commence l’allumage par la bougie située à gauche

On place les lumières de droite vers la gauche, mais on les allume dans l’ordre inverse : on allume toujours en premier la nouvelle bougie, donc celle qui est la plus à gauche.
(Source : Choul’han Aroukh 676, 5)

2 – Le premier soir, on récite trois bénédictions

Voici les bénédictions entièrement vocalisées, comme tu l’as demandé :

בָּרוּךְ אַתָּה ה׳ אֱלֹקֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר (שֶׁל) חֲנֻכָּה

בָּרוּךְ אַתָּה ה׳ אֱלֹקֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בַּזְּמַן הַזֶּה

בָּרוּךְ אַתָּה ה׳ אֱלֹקֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָנוּ וְקִיְּמָנוּ וְהִגִּיעָנוּ לַזְּמַן הַזֶּה

Sources : Shabbat 23a ; Choul’han Aroukh 676, 1.

3 – Les autres soirs, on récite deux bénédictions

À partir du deuxième soir, on ne dit plus Shehe’heyanu, car cette bénédiction est dite pour l’inauguration de la mitsva annuelle.

Le premier soir marque :

• le début de la fête,

• la nouveauté de la mitsva pour cette année,

• et la joie d’arriver à ce moment.

Les soirs suivants sont la continuité de cette mitsva déjà commencée, et ne nécessitent donc plus la bénédiction de renouvellement.

Sources : Choul’han Aroukh 676, 1 ; Rambam Hilkhot Hanouka 3, 4.

4 – L’allumage se fait dès la sortie des étoiles

L’heure idéale est Tset HaKokhavim (la tombée de la nuit). La mitsva peut être accomplie jusqu’à l’aube si l’on ne l’a pas encore faite. Cependant, pour accomplir la mitsva de la manière la plus parfaite, on allume immédiatement après la nuit tombée.

(Sources : Chabbat 21b ; Choul’han Aroukh 672, 1)

5 – On contemple les flammes pendant au moins une demi-heure

Les lumières doivent brûler au minimum 30 minutes. Durant ce temps, il est recommandé de regarder les flammes, méditer le miracle, et ressentir la sainteté du moment.

(Source : Choul’han Aroukh 672, 2)

6 – On évite toute activité pendant la demi-heure qui suit l’allumage

Il est conseillé de ne pas se lancer dans des activités profanes immédiatement.

On privilégie par exemple :

• l’étude d’un texte ou des lois de Hanoucca,

• un moment d’introspection, en se laissant inspirer par les flammes,

• chanter un chant ou un psaume comme « Maoz Tsour »,

• ou simplement rester assis devant les bougies, en observant leur lumière.

Cette pause permet de ne pas transformer l’allumage en un geste mécanique. Elle fait de l’instant un moment de sainteté, de gratitude, et de connexion véritable avec le miracle de Hanoucca.

Source : Rama 672, 2

7 – Il est interdit d’utiliser la lumière des bougies

Les flammes de Hanoucca sont kodesh. Elles ne doivent pas servir d’éclairage utile, c’est-à-dire :

• lire grâce à leur lumière,

• étudier un texte en profitant de l’éclairage qu’elles donnent,

• illuminer une pièce,

• accomplir une tâche grâce à leur lumière.

Elles ne sont allumées que pour une seule raison : publier le miracle — pirsoumé nissa
(Chabbat 21b ; Choul’han Aroukh 673, 1).

8 – On place la Hanoukia dans un endroit visible

L’emplacement idéal est :

• sur le rebord d’une fenêtre,

• ou près de l’entrée de la maison,

• ou à l’extérieur lorsque c’est possible.

Placer la Hanoukia à l’entrée permet d’associer trois mitsvot : tsitsit – mezouza – Hanoukia. Ceci forme l’acrostiche “צמח” (Tsema’h), un des noms du Machia’h.

Sources : Choul’han Aroukh 671, 5–7 ; Rema.

9 – La femme peut allumer en l’absence du mari

Si le mari rentre tard, la femme peut accomplir la mitsva à sa place, car elle aussi est incluse dans le miracle, comme le dit la règle “Af hen hayou beoto hanes” — « Elles aussi furent concernées par le miracle ».

(Source : Chabbat 23a ; Hala’ha Yomit ; Michna Beroura 675, 9)

10 – On ajoute une bougie chaque soir

• 1 bougie le premier soir,

• 2 bougies le deuxième soir,

• ainsi de suite,
  jusqu’à 8 bougies le dernier soir.

On place les bougies de droite vers la gauche, et on allume chaque soir la nouvelle bougie en dernier, c’est-à-dire celle placée le plus à gauche.

(Sources : Beit Hillel, Shabbat 21b ; Choul’han Aroukh 676, 5)