L’HISTOIRE DE HANOUCA ET SES ORIGINES

L’origine de Hanoucca

À l’époque du Second Beit HaMikdash, après le partage de l’empire d’Alexandre le Grand, la Terre d’Israël passa sous domination grecque-séleucide.
Le roi Antiochus IV Épiphane, décrit dans I Maccabées 1 et par Josèphe Flavius (Antiquités Judaïques XII), imposa des décrets terribles contre les Juifs :

• interdiction de pratiquer les mitsvot,

• interdiction du Chabbat et des fêtes,

• interdiction de l’étude de la Torah,

• obligation de se prosterner devant des statues.

L’objectif des Grecs n’était pas d’exterminer physiquement Israël, mais d’effacer son identité spirituelle et de le remplacer par la culture grecque (Rambam, Hilkhot Hanouka 3,1).

La profanation du Temple

Le Beit HaMikdash fut envahi et rendu impur. Les ustensiles furent brisés, et toutes les fioles d’huile pure furent souillées (I Maccabées 1,44–54).

Lorsque les Cohanim purifièrent le Temple, ils ne trouvèrent qu’une seule fiole d’huile encore scellée du sceau du Cohen Gadol. Cette fiole ne contenait de quoi allumer la Ménorah qu’un seul jour.

Pourtant, le Talmud rapporte le miracle : la flamme brûla huit jours
(Talmud Bavli, Shabbat 21b).

C’est la raison pour laquelle nous allumons une lumière supplémentaire chaque soir, pendant huit nuits.

La révolte des Ḥashmonaïm

Face à ces décrets, un petit groupe de Cohanim — les Ḥashmonaïm, menés par Matityahou et ses cinq fils — prit les armes contre l’occupant
(I Maccabées chap. 2–4).

Contre toute logique militaire, ils remportèrent la victoire le 25 Kislev, date qui deviendra le premier jour de Hanoucca.

Le Ramban et le Maharal soulignent que ce jour n’a pas été choisi au hasard : il marque une ré-inauguration du Temple, comme le suggère le mot Hanoucca (חנוכה = “inauguration”).

Après la victoire militaire, vint le miracle spirituel : la fiole d’huile qui brûla huit jours.

L’objectif des Grecs : l’effacement de l’identité juive

Les Grecs n’avaient pas pour but de détruire physiquement Israël, mais de le transformer moralement et culturellement. Comme le décrit le Maharal dans Ner Mitsva, ils voulaient que les Juifs deviennent :

• adeptes de la force,

• admirateurs du corps,

• pratiquants des mœurs étrangères,

• et qu’ils abandonnent la Torah, la sainteté et la morale.

Ce conflit n’était donc pas seulement militaire, mais spirituel et identitaire.

Le message essentiel de Hanoucca

De toute cette histoire, nos Sages enseignent une vérité fondamentale : Hachem aide toujours Israël lorsque celui-ci agit pour défendre la Torah et ses valeurs.

Les Ḥashmonaïm n’étaient pas nombreux, ni particulièrement armés, mais ils se sont levés avec courage et solidarité.

La lumière de la Ménorah fut alors un signe clair que la Présence divine était avec eux. Le Maharal explique que la lumière de Hanoucca représente une lumière irrationnelle, au-delà des lois de la nature — preuve que lorsqu’Israël agit avec foi et bravoure, Hachem lui ouvre des portes impossibles.

Cette lumière continue de briller aujourd’hui, nous rappelant que :

➡️ la victoire spirituelle appartient toujours à ceux qui défendent la Torah,
➡️ et que la lumière d’Hachem repousse toute obscurité.