LE CANDELABRE ET LA FIN DE LA CREATION

Le lien reliant la Ménorah aux jours de la Création

Hannouka relie deux points paradoxalement proches. La Ménorah et la fin de la création. Etonnant. Mais qu’est ce qui communie ces deux éléments complètement opposés ?

Le Rav David Menaché Zatsouka »l donnait il y a quelques années un cours sur ce sujet en nous expliquant que la Ménorah et ses sept branches représente les jours de la Création, mais plus encore : que chaque jour est lié à un autre, hormis le jour du chabbat. Voyons cela de plus près

Sur une analyse de la paracha de Bereshit, le Rav Menaché nous explique ainsi :

– Pour chaque jour, Hachem y créa des éléments succinctement liés à ceux d’un autre jour de la Création. A commencer par le premier jour, alors qu’Hachem créa la lumière et l’obscurité, c’est au quatrième jour qu’Hachem y créa alors le Soleil en tant qu’astre symbole du jour, et la lune symbole de la nuit.

– Pour le deuxième jour, Il sépara les eaux d’en Haut de celle d’en Bas, alors que le cinquième jour, ce furent les volatiles et les animaux marins qu’Il créa.

– Enfin, le troisième jour de la Création, Il créa la terre ferme et la verdure. Parallèlement, le sixième jour, les animaux terrestres et l’Homme apparurent

– Le septième jour est une Création à part entière car il s’agit du Chabbat.

Il est à noter une belle explication provenant de l’ouvrage Hok LéIsraël Habaïr, rapportée par Dan Brokobza, que tant qu’Hachem n’aura pas de demeure dans ce monde, la Création n’aura pas de finalité.

Nous pouvons prendre pour exemple le Premier Beit HaMikdash érigé sous le roi Chlomo (Salomon), qui en est un parfait concept de la fin de la Création. Hachem ayant conçu ce monde dans le but que l’homme accomplisse de ses mains, le Beit HaMikdash illustre ce point parfaitement en nous montrant que lorsque nous prenons la direction qu’Hachem veut, Il peut enfin trouver « pied-à-terre » au sein de Sa propre réalisation, le but final ayant été accompli.
Ce n’est pas sans rappeler que nous ne sommes pas exempté de tout effort : la destruction du Premier Beit HaMikdash en est la preuve formelle. Nous sommes là pour accomplir mais surtout, PRESERVER le résultat de nos actes.

A l’apogée de la construction du Second Beit HaMikdash, inauguré une première fois par Ezra, les Maccabim restaurèrent le Temple après y avoir retiré toutes les impuretés y régnant, afin de pouvoir l’inaugurer une seconde fois, à la suite de la guerre de Hannnouka.

(Le Beit Hamikdash fut rendu impur par les Grecs et les juifs assimilés lors de la guerre qui opposera l’armée d’Antiochus aux ‘Hashmonaim)

Nous pouvons donc dire que Hannouka ne célèbre pas seulement le miracle de la fiole qui resta allumée durant huit jours, ni seulement l’indépendance de la Judée que les Maccabim reprirent après leur victoire, mais surtout le renouvellement de la fin de la Création.

Sans oublier que bien évidemment, la véritable fin de toute la Création viendra au terme de toutes les actions de l’homme menant à un seul et commun objectif, la venue du Machi’ah avec l’aide d’Hakadoche Barou’h Hou très bientôt !

Cours tiré du livre Méa Chéarim מאה שערים Dvar Torah nº73

Par Dan Boukhobza

Corrigé par Nathaniel Benfredj